Elles travaillent, ont des enfants et trouvent même le temps de s’occuper d’elles. Le tout dans la bonne humeur ! Mais comment font-elles ?
Elles s’écoutent
Lara, graphiste, a refusé un CDI parce qu’elle travaille mieux à la maison et peut faire sa sieste. Nathalie, elle, met ses enfants au centre de loisirs le mercredi… pour profiter de sa RTT, car elle a besoin « de se sentir libre »… On les admire ! « Ces femmes ne cherchent pas à aller contre-nature, à corriger leurs « défauts » mais à cultiver plutôt leur singularité, à s’appuyer sur leurs ressources qu’elles ont parfaitement identifiées, explique Barbara Meyer, spécialiste de la préparation mentale. Parce qu’on a tout à gagner à vivre en accord avec son biorythme et ses valeurs profondes : du temps, de l’énergie et de la confiance en soi. »
Et moi, comment je fais ?« Une fois que vous aurez identifié ce qui vous fait du bien ou vous rend plus efficace (un bain en rentrant du travail, passer un coup de fil dans le calme…), intégrez-le dans votre quotidien, en impliquant vos enfants ou collègues dans votre challenge, conseille la coach. Formuler ses engagements devant témoins vous aidera à les tenir ! »
Elles vivent « solidaires »
Nathalie a créé un réseau d’entraide entre « mamans célibataires » et Véronique, professeur des écoles, troque avec sa collègue les cours de calcul, qu’elle exècre, contre un atelier théâtre… « Oser demander de l’aide et pouvoir accueillir celle qu’on vous propose est une vraie force dans la vie, souligne Barbara Meyer. Il ne s’agit pas bien sûr de se débarrasser de ses corvées sur les autres, mais de vivre dans l’échange de talents. »
Et moi, comment je fais ?« Aux « pompeurs d’énergie », qui prennent plus qu’ils ne donnent, privilégiez les personnes qui vous « nourrissent », suggère la coach. Et ne renoncez jamais à déléguer sous prétexte que « Ça ira plus vite » ou que « Il ne sait pas faire ». Considérez plutôt votre mari, votre enfant ou votre collègue comme un stagiaire à former ou un allié avec lequel vous pouvez signer un partenariat gagnant-gagnant ! »
Elles se donnent rendez-vous régulièrement
Etre « débordée », c’est à la mode… mais pas très écologique pour soi-même ! « S’autoriser des soupapes est vital pour ne pas s’épuiser en chemin et évacuer tensions et frustrations, insiste Barbara Meyer. Je compare souvent le manque de temps à une pièce que l’on trouverait trop petite. Il suffit généralement de disposer les meubles autrement ou d’en supprimer pour qu’elle paraisse tout de suite plus grande ! Pour « respirer » à nouveau, faites un tri dans votre agenda : privilégiez le qualitatif au quantitatif. Si vous enchaînez deux réunions dans la journée, le dîner entre copains est de trop ! »
Et moi, comment je fais ? Si vous n’avez pas de « passion » ou que la méditation, ce n’est pas votre truc, pratiquez cinq minutes de « cohérence cardiaque » (vidéos gratuites sur You Tube) ou écouter votre morceau préféré dès que vous vous sentez stressée ; offrez-vous un abonnement de massages « payable d’avance » pour être sûre d’honorer vos rendez-vous ; levez-vous un peu plus tôt pour « traîner » dans la salle de bain ou boire tranquillement votre café. « L’idée, c’est de cultiver tous ces petits moments de plaisir avec soi-même qui nous donnent l’impression d’être en vacances », résume la coach.
Le truc en plus : À bas la culpabilité ! C’est un peu le sac à main des filles : on l’a toujours avec nous, il est super lourd, mais on ne sait pas vraiment ce qu’il y a dedans. « On se sent en réalité coupable à chaque fois que l’on imagine pouvoir faire « mieux différemment », analyse Barbara Meyer. Il y a deux moyens complémentaires d’alléger son sac à culpabilité : acter que, dans certaines situations, on n’a pas réellement le choix, et fonctionner davantage à l’envie ». Ce qui suppose de faire fi du regard d’autrui !